Ne vous arrive-t-il pas parfois de réactiver une émotion telle que la colère, d’avoir la nette sensation qu’elle est énorme et que si vous la laissiez sortir de vous, vous pourriez faire des ravages autour de vous ? De ressentir une envie de tout casser ? De crier de toutes vos forces ?
Ne vous arrive-t-il pas aussi parfois que cette colère, apparemment gigantesque, qui vous ronge de l’intérieur et semble si puissante, vous fasse vraiment peur ?
Contrôle, quand tu nous tiens !
Impossible alors d’exprimer sa colère et la laisser sortir. Ou alors un peu, par petits bouts. Ou alors elle explose, et vous avez la sensation de ne plus rien contrôler.
Peut-être même vous arrive-t-il de vous dire que cette colère, présente depuis si longtemps mettrait des semaines, des mois ou des années à s’envoler.
La colère vous est tellement désagréable que vous faites tout pour ne pas la ressentir, pour l’esquiver, pour la retenir… Et pourtant, en faisant cela, c’est tout l’inverse qui se produit.
Aaaaah le contrôle !! Nous sommes parfois tellement forts pour nous faire croire tout et n’importe quoi 🙂 !
REGARDER SES ÉMOTIONS AUTREMENT
Et si finalement, vous décidiez de regarder vos émotions autrement.
Et si au lieu de regarder l’ensemble de vos émotions comme des émotions positives ou des émotions négatives, vous les regardiez comme des émotions agréables ou désagréables, et comme des émotions tout court.
Mon émotion, quelle qu’elle soit, est juste une émotion.
Cela fait-il une différence pour vous ? Comment vous sentez-vous dans votre corps à la lecture de ces différences ?
SE PLACER EN OBSERVATEUR
L’idée serait finalement de se placer en observateur, en témoin.
De prendre du recul.
Et donc de regarder ses émotions sans leur prêter un quelconque jugement.
Regarder ses émotions comme des indications, comme des signaux intuitifs :
“Ok, je me sens détendu et joyeux, je suis dans la direction qui me convient.”,
“Hmmm ça me met en colère. Je respire. Ok, c’est juste signe que quelque chose ne colle pas avec mes envies, mes besoins, mes valeurs.”
Je récupère l’info, j’en prends note et je réagis en conséquence (dans le sens de mes valeurs et besoins. Cela signifie donc éventuellement, dire non et poser mes limites, connaître mes valeurs et ce qui est important pour moi).
Lorsque l’on regarde ses émotions, sans s’y attacher, sans les juger, sans chercher à les contrôler ni à les retenir, sans croire qu’elles nous définissent en tant que personne, il se passe quelque chose de tout à fait étonnant :
l’émotion disparaît !
elle n’a plus tant d’importance que ça.
Parfois, une vieille blessure se réactive suite à la réflexion de son conjoint / de sa conjointe, de son enfant, d’un ami, d’un collègue ou collaborateur… ou simplement d’une personne que l’on croise.
Alors, on se crispe, on se tend, on s’énerve, on se retient et on s’accroche encore à sa colère, on a peur qu’elle explose, que l’autre ne nous aime plus, que l’autre nous rejette… ce qui lui fait finalement prendre encore plus d’ampleur.
La colère prend de l’importance quand on la retient
Oui, la colère prend de l’importance lorsqu’on la retient, lorsque son message n’est pas entendu. Lorsque l’on n’écoute pas ce qu’elle a à nous dire.
Oui parce que finalement, on l’oublie dans ces moments là, mais l’émotion est là pour nous dire quelque chose !
C’est tout.
Elle a juste quelque chose à dire.
C’est tout.
“Eh oh !” “Tu m’entends ? Ca ne colle pas là !”
Nous ne faisons, dans ces moments là que nous tourner sur l’extérieur. C’est à dire, sur la personne en face de nous (celle qui apparement nous énerve), ou bien sur une situation qui nous rend dingue.
Jusqu’à l’explosions parfois.
On oublie d’écouter.
On oublie de s’écouter.
Cela peut durer des heures !
Cela peut nous prendre la tête longtemps !
Et voilà qu’on rumine, qu’on s’agace, qu’on retourne la situation dans tous les sens…
SE RELÂCHER
Je vous propose de changer de regard. Que vous vous vous placiez en observateur.
Et si vous preniez un peu de recul, un peu de hauteur, et observiez cette émotion.
Que vous la regardiez comme une émotion comme une autre.
Parce que vous avez le droit, en fait, de ressentir de la colère.
La colère, c’est une émotion comme une autre.
La colère a le droit de se manifester en vous.
Quand de la colère se manifeste, elle a un message à vous transmettre.
Cela pourrait donner quelque chose comme :
“Ok, je ressens de la colère. Ok. Je respire. J’ai le droit de ressentir cette colère. Je la laisse me traverser. Je respire. Je la laisse passer. Je détends mon corps, je me relâche. Je respire, je souffle. Ok, qu’as-tu à me dire ?”
Lorsque je détends et relâche mon corps, lorsque je décrispe mes muscles, l’émotion s’en va. Elle a été vue, reconnue, prise en compte.
Je peux alors écouter le message et regarder la situation avec recul.
L’émotion est là pour nous dire quelque chose, c’est aussi simple que cela.
Parfois aussi, la colère réactive un vieux dossier, qui n’a plus lieu d’être aujourd’hui. Alors, pourquoi ne pas simplement le laisser partir dans quelques respirations ?
ÊTRE HONNÊTE AVEC SOI-MÊME
Finalement, si on décide d’écouter le message de sa colère, on est alors simplement dans l’honnêteté vis à vis de soi-même.
Si je suis vraiment honnête avec moi… que se passe-t-il ?
Je reconnaîtrais alors, que :
- dans cette situation là (la détailler)
- je ressens de la colère / de la haine / de la rage / de l’énervement / de l’irritation / de l’agacement etc.
- j’ai besoin de (me sentir en sécurité, confiance, joie, respect, d’agir etc. etc.)
- pour remédier à cela … (soit : je prends conscience de ce que je souhaite demander à l’autre, soit : je trouve la solution et j’agis en fonction si cela ne concerne que moi)
Finalement, nous retrouvons ici les 4 étapes de la communication non violente (CNV).
Lorsque je suis honnête avec moi-même, lorsque je m’écoute sincèrement, sans me juger, juste en observant ce qui se passe, en observant les faits, je peux aussi l’être avec les autres.
Et donc cela signifie que je peux communiquer d’une façon bien plus efficace et respectueuse.
Communiquer clairement
Lorsque je communique clairement, je peux à la fois me faire comprendre, être écouté, et respecter mes besoins, mais aussi amener l’autre à reconnaître une situation qui ne lui convient pas, l’aider à exprimer ses sentiments, ses besoins, afin qu’il trouve les solutions correspondantes.
Et puis, si je ne vois aucun problème à ressentir de la colère, j’autoriserais aussi l’autre sans m’en rendre compte à ressentir la sienne.
Je ne vous apprends rien si je vous dis qu’une communication claire, respectueuse et sincère rend nos relations bien plus belles… Ce n’est pas toujours facile, je vous l’accorde, mais avec de l’entraînement, on peut s’améliorer 🙂.
Dans tous les cas, je vous invite à mettre tout cela en pratique la prochaine fois que vous ressentirez de la colère.
N’hésitez-pas d’ailleurs à me partager ce que cela aura changé pour vous et autour de vous !
Et si vous souhaitez expérimenter tout cela avec un soutien, aller plus loin, faire le tri dans les émotions qui restent bloquées en vous, je suis bien sûr là pour vous accompagner.
Il vous suffit de me contacter par ici.
Dans tous les cas, bonnes expérimentations et bonne libération 🙂 !!!