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La leçon de l’aigle et du corbeau

La leçon de l’aigle et du corbeau

La leçon de l’aigle et du corbeau

Le seul oiseau qui ose s’attaquer à un aigle est le corbeau.
Il se pose sur le dos de l’aigle et lui mord le cou.
L’aigle ne réagit pas,
il ne se bat pas avec le corbeau.
Il ne gaspille ni son temps, ni son énergie,
à lutter contre ce corbeau.

Au lieu de cela, il ouvre grand ses ailes,
s’élève dans les airs,
toujours plus haut dans le ciel.
Plus l’aigle s’élève,
plus le corbeau éprouve du mal a respirer.
Il finit par tomber,
inconscient par manque d’oxygène.

 

Apprenez de l’aigle.

Ne luttez pas contre les corbeaux,
contentez-vous juste de vous élever.
Les corbeaux vont probablement s’accrocher
et bientôt, ils retomberont.

Ne vous laissez pas distraire de votre mission…
Gardez votre attention vers le haut,
vers les buts au-delà du chemin qui y mène,
persistez, tenez, apprenez, grandissez,
élevez-vous, de plus en plus.

Ignorez ces corbeaux juchés sur votre dos,
qui tentent de vous énerver,
de vous détourner de ce but ultime.

Chaque fois que quelque chose,
que quelqu’un, vous énerve,
vous déçoit, vous attaque,
souvenez-vous de cette image,
déployez vos ailes, et montez.
Ils ne pourront vous suivre.

Le chêne et le roseau, Jean de La Fontaine

Le chêne et le roseau, Jean de La Fontaine

Le Chêne et le Roseau

Le Chêne un jour dit au Roseau :
« Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent, qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau,
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encore si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
– Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. « Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
 
 
Jean de La Fontaine,  1668
 
 
 
 
 
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Tu mérites un amour…

Tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin, et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir.

Tu mérites un amour qui te fasse te sentir en sécurité, capable de décrocher la lune lors qu’il marche à tes côtés, qui pense que tes bras sont parfaits pour sa peau.

Tu mérites un amour qui veuille danser avec toi, qui trouve le paradis chaque fois qu’il regarde dans tes yeux, qui ne s’ennuie jamais de lire tes expressions.

Tu mérites un amour qui t’écoute quand tu chantes, qui te soutiens lorsque tu es ridicule, qui respecte ta liberté, qui t’accompagne dans ton vol, qui n’a pas peur de tomber.

Tu mérites un amour qui balayerait les mensonges et t’apporterait le rêve, le café et la poésie.

 

Frida Kahlo

 

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