A tous ceux et celles qui peinent à prendre leur place dans ce monde, qui procrastinent, qui ont des difficultés à s’épanouir dans leur vie professionnelle/sociale… Cette conversation est pour vous.
Bonne lecture !

 

– Bonjour !

– Bonjour ! Heureux que tu fasses appel à nous :-).

– Oui mais en vrai je ne sais pas quoi vous demander. Je sais que j’ai des choses à vous demander, mais je ne sais pas quoi.

– Peut-être que tu peux commencer par ce qui te préoccupe le plus en ce moment ?

– Je crois que c’est mon travail qui me préoccupe le plus (et aussi ma tête qui me démange tout le temps et je n’arrive pas à arrêter ça).

– Ne t’éparpille pas. Ton travail donc. C’est à dire ?

– Bah, je ne travaille pas beaucoup, je ne me sens pas trop investi(e) / engagé(e), je gagne un peu de temps en temps, et je suis caché(e) chez moi.

– Et c’est un problème ?

– Bah oui.

– Pourquoi ?

– Bah parce que pendant ce temps là les autres sont debout tôt, bossent toute la journée/semaine, sont très actifs et moi je ne fous rien. Ce n’est pas normal.

– C’est qui, les autres ?

– Bah les adultes. Ceux de mon âge. Les actifs. Ceux qui sont sorti des études et pas encore retraités, ceux qui avancent, qui font des projets.

– Donc ce que tu voudrais c’est te sentir actif(ve), avancer, faire des projets ?

– Bah oui.

– Et tu n’y arrives pas ?

– Non. Je galère.

– Tu galères à quoi ?

– Je galère à me faire une place, à prendre position, à me montrer, à parler, à vivre…

– Pourquoi tu galères ?

– Parce que je me juge, je m’éparpille, je sens les projecteurs braqués sur moi, j’ai peur qu’on me me trouve nul(l), que ce que je fais ne serve à rien, n’apporte rien.

– Mais en faisant rien, tu n’apportes encore moins ? Enfin, tu n’apportes déjà rien.

– C’est pas faux. Mais au moins, je n’ai pas mal.

– Tu es sûr ?

– Bah je n’ai pas mal des autres. Juste de moi.

– Et c’est assez, n’est-ce pas ?

– Oui…

– Ne crois-tu pas qu’il faudrait déjà arrêter de te faire du mal ?

– Comment ?

– En arrêtant de t’arracher la tête, en arrêtant de te protéger de la douleur.

– Mais si je ne me protège plus de la douleur, j’aurais trop mal, je vais mourir !

– La douleur ne fait pas mourir. Ne pas agir, si.

– Donc je me tue toute seule.

– Oui.

– Par orgueil, par fierté ?

– Là n’est pas la question.

– Que faire alors pour arrêter de me tuer ?

– Vivre.

– Comment on fait ?

– Tu n’as rien d’autre à faire qu’à te laisser porter, à écouter et à agir. Tu sais ce qui est bon pour toi. Peux-tu te l’autoriser ?

– Je crois oui. Mais j’ai un peu peur.

– Peur de quoi ?

– Que se passerait-il si j’étais heureux(se) ? Que va-t-il se passer si je m’épanoui(e) ?

– Tu veux dire, autour de toi ? Tes proches ?

– Oui

– Et bien ils seront heureux et soulagés de te voir heureux(se)… Et d’autres seront ramenés à l’espace en eux qui ne s’autorise pas le bonheur. Et tant mieux, cela leur offrira la possibilité d’avancer.

– C’est donc tout bénéf.

– Oui.

– Je ne perdrais pas leur amour ?

– Bien sûr que non. Ce n’est pas leur amour que tu perdras, mais leur attachement.

– Et ce n’est pas pareil ?

– Non. L’amour libère, l’attachement contraint. Et c’est l’amour libre que tu souhaites n’est-ce pas ?

– Oui.

– Alors va mon enfant. Vis. Libère toi de tes chaînes. Avance. Expérimente. Trompe toi. Mais vis. S’il te plait vis. Le monde a besoin de toi.

– Pourquoi a-t-il besoin de moi ?

– Il a besoin de ta lumière. Comme de celle de chacun d’entre vous. Brillez mes enfants, brillez…

 

Prenez un temps de pause, trois grandes respirations…
Comment vous sentez-vous ?
Quelle est la prochaine étape pour vous ?

N’hésitez-pas à me partager cela en commentaire.