Se découvrir adulte à haut potentiel, ou se reconnaître dans les caractéristiques de l’adulte à haut potentiel est une période parfois compliquée à vivre qui le fait passer par plusieurs émotions.

La joie et le soulagement de trouver des réponses à ses nombreuses questions en se reconnaissant à travers le profil de l’adulte surdoué décrit dans des livres références tels que « Trop intelligent pour être heureux » de Jeanne Siaud Facchin, « Je pense trop » de Christel Petitcollin ou encore « L’adulte surdoué, apprendre à faire simple quand on est compliqué » de Monique de Kermadec.

Le doute et la voix de son auto-saboteur qui nous rappelle que « n’importe quoi, je ne suis pas intelligent », « moi, surdoué ? », « mais j’étais nul à l’école », « pour qui tu te prends, toi, surdoué ? »…
D’ailleurs, la plupart des adultes surdoués auront à un moment donné ces pensées et remettront en cause leur intuition, celle leur indiquant qu’une reconnaissance serait là…

Mêlés à ces émotions, se trouve l’espoir. L’espoir que cela puisse être « une piste ». Non pour afficher fièrement sa surdouance aux yeux des autres, l’adulte à haut potentiel n’aurait pas cette prétention, mais plutôt pour trouver enfin une justification à toutes ses incompréhensions, à toutes les critiques à son égard, à toute la différence, le décalage et le sentiment d’étrangeté qu’il a ressenti jusqu’à présent. Parce que oui, le sentiment de décalage de l’adulte surdoué l’handicape beaucoup, s’il ne se connait pas bien encore et n’as pas appris à s’accepter et s’aimer dans toute sa personnalité si riche.

L’espoir aussi de pouvoir remettre les choses à l’endroit, de comprendre, de pouvoir avoir la confirmation que non, il n’est pas fou, que non, il n’a rien de bizarre, que non, il n’est pas moins bien que les autres et que oui, il existe une place pour lui :-).

Se reconnaître comme étant un adulte à haut potentiel permet à la fois d’apprendre à se connaître, à se pardonner, à s’accepter. S’accepter quand on est surdoué est tellement important (et d’ailleurs, que l’on soit surdoué ou non) pour pouvoir s’aimer, se respecter afin vivre en adéquation avec ses vrais désirs et de s’entourer de personnes auprès de qui on pourra vraiment être soi-même sans être jugé comme on n’a pu l’être au paravant avec des personnes qui, simplement, ne nous comprenaient pas (et on peut les comprendre !).

 » C’est seulement lorsque la majorité pense que vous êtes un fou, qu’il est possible que vous soyez un sage. Dans le cas contraire, vous ne l’êtes sûrement pas « . Osho